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Punch line :« Ris.Tout le monde rira avec toi. Pleure. Tu seras tout seul à pleurer. »
Biographie de boobaCurrently 3.46/5
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En 10 ans, Booba est passé de l'ombre à la lumière.
Virtuose dans le fond comme dans la forme, ce jeune rappeur est l'exception, celui que rien n'atteint, qui étonne à chaque ligne et place chacune de ses livraisons au sommet. Ouest Side, son troisième album solo est servi par une plume impeccable doublée d'une production audacieuse.
Originaire de Boulogne, où il débute en 1994 au sein de Beat 2 Boul puis de Time Bomb (Ox mo Puccino, Hi-Fi, Ali...), Booba est entré sans frapper en gravant, en 1996, "Le crime paie", morceau décisif, cosigné par Ali ¿ avec lequel il forme Lunatic. "Seul le crime paie / Aucun remords pour mes péchés". Avec son équipe, il transforme l'essai en créant le label 45 Scientific qui publie Mauvais Oeil, unique album du duo, certifié or en indépendant. Il y a eu un avant et un après Lunatic.
En 2002, il remet le couvert et sort Temps Mort, l'album solo qui marque le rap français avec des titres comme "(Que le hip-hop français) Repose en paix" ou "Le bitume avec une plume". Les critiques fusent, Booba jubile et nourrit sa plume du feu qu'il a déclenché. Flow sentencieux, métrique inédite, rimes mafieuses, Booba explose. Désormais producteur indépendant, il crée Tallac Records qui abrite son "gang" 92i, signe avec Universal et sort Panthéon, un disque aventureux produit par Animalsons, Four Tracks et Skread. Soutenu sur les ondes par le single "Numéro 10", l'impact dépasse celui des précédents. Booba ne laisse plus personne indifférent. Les attaques fusent des quatre coins de l'Hexagone, mais rien n'atteint le style unique de ce guerrier insoumis.
Ce n'est pas un hasard si la prestigieuse Nouvelle Revue Française consacre, en 2003, un article à disséquer ses rimes ("Booba ou le démon des images" par Thomas A. Ravier).
Ouest Side, un titre qui signe une référence à l'Afrique de l'Ouest, au Sénégal dont il est originaire en même temps qu'à sa banlieue, 92100 Boulogne.
Avec ce troisième solo, Booba confirme son avance et tire le rap français vers le haut. Il ne craint pas de prendre des risques avec "Mauvais garçon" ¿ produit par le Suisse Yvan (Double Pact) ¿ qui noie un violon délicat sous des basses futuristes, ou "Couleur ébène" ¿ produit par DJ Mehdi (Mafia K'1 Fry, Ideal J.) ¿ à base de guitare et de rythmique rock sauvages.
Toujours épaulé par Animalsons et DJ Kore mais également par Jaynaz ¿ du Québec ¿, l'Allemand PhreQuincy et Gallegos, Booba révèle dans Ouest Side une autre face de son art. Avec les groupes Intouchable ("Au fond de la classe"), Malekal Morte ("92izi") ou avec Mac Tyer du groupe Tandem ("Ouais ouais"), il pose quelques égotrips classiques d'où s'échappent un millier de thèmes, citations, résonances, références, images et plans-séquences déchiquetés.
Mais à côté de ce rap hardcore pur et dur, Booba taille aussi des chansons impeccables, manie les refrains comme il manie les billets en invitant Trade Union et Rudy dans "Au bout des rêves" ou Akon sur le dancehall "Gun in hand". Variant les ambiances, les styles et les invités, il dépeint le temps où "les Noirs n'étaient pas à la mode" dans "Je me souviens" ¿ feat. Kennedy. "Pitbull", un titre dangereusement calme, appuyé sur un sample de Renaud ("Mistral gagnant"), joue d'étonnantes associations d'idées, entre introspection et réalisme crypté. Alliant maîtrise technique, originalité textuelle et audace instrumentale, Booba ajoute une nouvelle marque à une discographie déjà brillante (Mauvais ¿il disque d'or, Temps Mort disque d'or, Panthéon double disque d'or...).
Surprenant, audacieux et parfaitement produit, Ouest Side révèle Booba sur les terrains où on l'attendait le moins. Mélangeant chanson et égotrip, freestyle, rock, ragga, r'n'b et rap de rue, règlements de compte et histoire de France, au gré de rimes où tout est référence, sens caché, formule et impact, il élargit son spectre et conserve son avance. Dominant la mêlée, il ironise, danse sous les insultes comme sous les encouragements. "Depuis "Le crime paie", zéro défaite", se gausse-t-il dans "Garde la pêche". Personne ne viendra dire le contraire